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La plus ancienne version connue du texte est une copie datant de la seconde moitié du XVe siècle. Elle est conservée aujourd'hui dans les collections du Vatican...Le Journal,une chronique au quotidien, commence en l'année 1405 et ne se ferme qu'en 1449. La version publiée d'après les manuscrits de
Rome et de Paris par Alexandre Tuetey en 1881 attribue l'ouvrage à CHUFFART J,éclesiastique.Les dispositions de cet auteur sont dans toute leur véhémence lorsque la Pucelle vient ramener la victoire dans les rangs des Armagnacs "« La dame Jeanne […] a trompé le peuple, a fait idolâtrer le simple peuple, car par sa fausse hypocrisie, ils la suivaient comme sainte pucelle »" écrit-il,alors qu'il avait décrit avec une manifeste complaisance la défaite de la journée des Harengs. Chuffard, comme l'Université entière, était incapable de voir le miracle de Dieu. La Vierge est celle qu'aux bords de la Loire l'on appelle la Pucelle. C'est une créature en forme de femme et Dieu le sait. Les merveilles qui ont marqué son enfance et sa jeunesse se racontent à Paris. Privé de tout moyen de contrôle, Chuffart n'en écrit pas moins que tout cela est vérifié. Il tait les exploits de l'héroïne au point de ne pas même mentionner le sacre de Reims. Ce sur quoi il s'étend, c'est l'échec contre Paris, ce sont les crimes imputés à la Martyre par l'inique tribunal.Le Bourgeois est le seul auteur contemporain à penser à l’âme immortelle de Jeanne et à la distinguer d’un corps physique réduit définitivement en cendre, on pouvait s'attendre à autre chose de la part d'un opposant à CHARLES VII. 13 illustrations en noir et blanc hors-texte agéables à découvrir,tout comme la chronique. |